L’accentuation de la courbe des taux en Europe offre des opportunités
Les rendements du Bund à 10 ans sont récemment passés de 1,90 % en décembre 2023 à environ 2,35 % début février 2024, tandis que le Bund à 2 ans a rebondi à 2,75 % après avoir touché 2,35 %.
Dans ce contexte, nous voyons deux opportunités clés. Premièrement, nous maintenons une duration neutre dans les portefeuilles obligataires en euros pour les semaines à venir, au cas où il y aurait des opportunités tactiques pour ajouter de la duration si les rendements connaissaient un nouveau rebond.
Deuxièmement, l’inversion actuelle de la courbe des taux de la zone euro reflète les attentes du marché quant à de futures baisses de taux. Lorsque la BCE fera part de son intention d’assouplir sa politique monétaire, la courbe des taux devrait se pentifier, avec un élargissement du spread 2-10 ans de la zone euro et une surperformance probable des obligations à moyenne et courte maturité..
Restons tactiques
Dans les portefeuilles obligataires en euros, nous avons terminé l’année 2023 en position défensive, mais nous avons ajusté cette position pour rester tactiquement neutre au cours des dernières semaines, alors que les marchés attendent de nouveaux signaux de la part des banques centrales et du marché.
Les portefeuilles sont positionnés de manière neutre sur les maturités à court terme et légèrement plus longs sur les maturités globales par rapport à l’indice de référence, défensivement courts sur l’échéance à 30 ans et longs sur l’exposition aux obligations périphériques, en particulier les BTP italiens.
Les obligations périphériques prospèrent
Les écarts de rendements entre les BTP italiens et le Bund allemand à 10 ans se sont resserrés au cours des dernières semaines, atteignant presque 150 points de base à la fin du mois de janvier, le niveau le plus bas de ces deux dernières années.
Cette évolution s’explique par divers facteurs, notamment la confirmation de la neutralité de l’Italie par les agences de notation, une croissance du PIB plus élevée que prévu et l’espoir que les dettes fiscales futures soient limitées par le pacte de stabilité et de croissance de l’Union Européenne. Nous confirmons donc notre position positive sur les BTP italiens, que nous surpondérons par rapport à l’indice de référence. Le principal risque est l’importance des émissions nettes attendues dans les semaines à venir, mais compte tenu de la forte demande, nous ne pensons pas que cela aura un impact significatif sur les spreads pour l’instant.
Nous restons positifs à l’égard des obligations d’État périphériques de l’Espagne et de la Grèce, qui ont toutes deux vu leurs spreads à 10 ans se resserrer par rapport au Bund. Leurs dernières syndications3 d’obligations ont toutes deux fait l’objet d’une forte demande, l’appétit des investisseurs pour le portage et le rendement se poursuivant.
En résumé, compte tenu des perspectives favorables, nous pensons que les investisseurs devraient exploiter les taux d’intérêt élevés actuels pour optimiser les rendements avant les baisses de taux, tout en ajoutant de la duration pour la diversification dans le cas d’un environnement de réduction des risques ou d’une augmentation de la volatilité.